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L’an 1 de la prise du pouvoir par le CNRD, quel enseignement faut-il tirer ? (Tribune)

par Lengo224
7 septembre 2022
dans À la Une, Actualités, Libre Opinion, Politique
L’an 1 de la prise du pouvoir par le CNRD, quel enseignement faut-il tirer ? (Tribune)
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Le coup d’État militaire du 5 septembre 2021, perpétré par le groupement des forces spéciales, à sa tête le Cl. Mamadi Doumbouya demeurera à jamais gravé dans les annales de l’histoire de notre pays, la Guinée. Sans l’ombre d’aucun doute, il marque non seulement le début d’un vaste processus de transition, mais aussi un tournant décisif dans l’évolution sociopolitique du pays.

Partagée entre espoir et désespoir, une bonne partie des guinéens ne cache nullement pas leurs préoccupations quant à l’issue de la transition en cours depuis plus d’un an.

Aujourd’hui, dresser un bilan exhaustif de la transition, serait, pour ma part, une démarche prétentieuse. Et, vouloir peindre en noir cette première année de gestion de M. Mamadi Doumbouya, serait aussi synonyme de malhonnêteté intellectuelle et de la mauvaise foi.

Toutefois, une démarche méthodologique consistant d’une part, à comparer le discours du Président de la transition, quelques heures après le coup d’État, aux actions menées jusque-là (I), s’avère indispensable par rapport à l’analyse de l’an 1 du coup d’État militaire.

D’autre part, une analyse critique des rapports de force entre les principaux acteurs sociopolitiques du pays et les autorités de la transition (II), nous permettra, à bien des égards, de cerner les enjeux et défis de ce vaste processus de transition.

I – Le discours du 5 septembre 2021 : la promesse d’une nouvelle Guinée et les premiers pas d’une transition à l’issue incertaine

En effet, les événements du 5 septembre dernier sont incontestablement la résultante de l’échec de notre système démocratique. L’ex Président de la République de Guinée, le Pr Alpha Condé, lui dont la mission première après son accession à la magistrature suprême, était de créer pour notre pays, les conditions de stabilité institutionnelle et sociale, la croissance économique et le respect des principes directeurs de la démocratie libérale, a manqué à ce rendez-vous hautement historique. En briguant son troisième mandat (en violation des dispositions des art. 27 et 154 de la Constitution du mai 20210), il a renié à ses engagements et sa promesse vis-à-vis du peuple de Guinée, voire même la mémoire de son combat politique de quarante ans de vie pleine et entière.

C’est pourquoi, quelques heures après le discours du Président de la transition annonçant la prise effective du pouvoir par le CNRD, l’euphorie née çà et là était non seulement l’expression du ras-le-bol d’une bonne partie de la population guinéenne, mais aussi leur marque d’adhésion aux idéaux de la junte militaire au pouvoir.

Cependant, cinq mois plus tard, les avis des uns et des autres divergent entre espoir et désespoir quant à l’évolution de la transition. Car, la volonté du Cl. Mamadi Doumbouya de refonder l’appareil étatique à travers des réformes institutionnelles et constitutionnelles (A), s’est, sans l’ombre d’aucun doute, heurtée à la tentation régressive des bureaucrates civilo-militaires aux venins totalitaires (B).

A – De la refondation de l’État

Dans un discours martial lu sur les antennes de la RTG, le Cl. Mamadi Doumbouya a évoqué les raisons du coup d’État au premier rang desquelles figurent : l’irrespect des droits des citoyens, le piétinement des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière. Et pour y remédier à ces fléaux, il a annoncé la réécriture d’une nouvelle Constitution obéissant aux critères d’originalité et de singularité, la dépersonnalisation de la vie politique, la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif favorisant ainsi la stabilité politique et sociale du pays pour que la transition soit à la fois inclusive et apaisée.

Pour créer une question d’harmonie entre « le dire et le faire », les prochains jours qui ont suivi le coup d’État ont été essentiellement consacrés à l’organisation d’une série de concertation nationale au palais du peuple réunissant autour de la table toutes les composantes de notre pays. Au menu des échanges, tous les participants, y compris le Président de la transition, avaient formulé les mêmes vœux, celui de ne plus commettre les mêmes erreurs du passé.

Ainsi, en termes d’initiatives allant dans le sens de la refondation de l’État annoncée dans son discours, la junte militaire a entre autres initiée la mise en place d’un certain nombre d’institutions, l’organisation des assises nationales autour des vertus de la vérité, du pardon et de la réconciliation dont le rapport a récemment été remis au Président de la transition. Ce rapport contient des recommandations d’une importance capitale dont la mise en œuvre pourrait permettre au pays d’amorcer son processus de réconciliation.

Ensuite, la mise en place d’une Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), l’ouverture d’un cadre de concertation devant désamorcer les crises internes…il faut préciser que d’autres actions ont également été entreprises, mais nous avons préféré focaliser notre attention sur celles précitées.

Bref, M. Mamadi Doumbouya en soit, a montré d’une manière ou d’une autre sa volonté d’être un président réformateur dont l’humilité et la grandeur d’esprit ne souffrent d’aucune contestation. Il reste à savoir s’il parviendra à résister à la tentation des privilèges éphémères du pouvoir. Seul le temps nous le dira. Pour l’instant, nous l’accordons le bénéfice du doute.

B – Vers l’instauration du totalitarisme

Hannah Arendt définissait le totalitarisme comme la volonté des gouvernants de faire taire toutes les voix discordantes soit à travers le musellement de la presse, l’arrestation et emprisonnement des opposants au régime, la caporalisation des institutions, le piétinement des droits (même les plus élémentaires) des citoyens, le refus de tout dialogue ou compromis.

Aujourd’hui, le constat n’en demeure pas moins vrai sur l’existence d’un certain nombre de signes annonciateurs de l’instauration du totalitarisme dans la conduite de la transition.

Or, si la démocratie, il y a, elle est bien évidemment le résultat d’un ensemble de compromis issus des rapports de force, d’une part, entre les acteurs de la vie politique et les autorités de l’État et, d’autre part, entre l’État et les citoyens.

A l’évidence, les démons du totalitarisme ont incontestablement désorienté le gouvernail du navire. Ils risquent de le faire chavirer si aucune disposition n’est prise pour les en empêcher.

Au titre des actions totalitaires entreprises par le CNRD dans la conduite de la transition, nous dénombrons l’interdiction de toutes formes de manifestations sur les places publiques, les procédures judiciaires à caractère sélectif de la CRIEF, la dissolution du FNDC, la réquisition de l’armée, la dissolution répétitive des conseillers communaux etc.

Nous estimons dans le cadre de cette analyse que ces actions sont des facteurs amplificateurs et multiplicateurs des foyers de tension et la résurgence des crises internes.

Par ailleurs, après un an de transition, nul ne peut affirmer avec exactitude la durée de la transition, c’est-à-dire depuis quand a-t-elle commencé, et jusqu’où prendra-t-elle fin. Mieux, aucun des dix points du chronogramme de la transition n’a pour l’instant connu un démarrage effectif en vue d’accélérer les activités hautement vastes de la transition.

Enfin, l’autre aspect non le moindre, est la non publication des biens ou patrimoines des principaux leaders du CNRD, des membres du gouvernement et du CNT. Or, tirant les leçons du passé, l’histoire risque de se répéter dès l’instant qu’un pouvoir politique démocratiquement institué sera effectif.

II – La transition en Guinée : entre le marteau de la défiance et l’enclume des attentes d’un peuple martyrisé

De l’indépendance à nos jours, la vie politique guinéenne a toujours été en grande partie parsemée par des violences inouïes débouchant parfois à des pertes en vies humaines, de dégâts matériels considérables et des blessés. Jusque-là, les familles des victimes attendent impatiemment que justice leur soit rendue.

Les questions qui méritent d’être posées sont les suivantes : qu’est-ce qui explique la résurgence de la violence dans la vie politique guinéenne ? Pourquoi faut-il attendre le décompte macabre des victimes pour qu’on puisse trouver la solution à nos désaccords ?

Nous ne saurons, malheureusement, développer les causes qui expliquent ces problèmes posés ci-dessus. Ici, nous ferons une brève analyse critique des dernières crises nées à la suite du retrait du FNDC, y compris les partis ou coalition des partis politiques (A) du cadre de concertation proposé par le CNRD, avant de réorienter le débat vers les véritables enjeux et défis de la transition (B).

A- Le FNDC versus le combat par procuration de la classe politique guinéenne

A l’évidence, ce qui paraît paradoxal, voire même incompréhensible dans la démarche du FNDC et certains acteurs politiques (ANAD et Cie), c’est justement leurs doubles langages pendant et après le coup d’État du 5 septembre 2021. Très tôt, ils y ont applaudi le coup d’État sans avoir eu l’intelligence de poser les conditions de leur adhésion. Plus loin, ils y ont eu l’occasion, par trois fois de suite sans avoir eu le courage de dégager leurs visions de la transition (courte ou longue et avec quels contenus).

Par ailleurs, les principaux leaders du FNDC, en dehors du fait qu’ils aient démarché auparavant pour pouvoir occuper certains postes, ils ont également fait un marathon diplomatique auprès des institutions sous régionales, régionales ou internationales. Ils ont même été voir certains pays européens pour les emmener à reconnaître le coup d’État, et demander leur soutien à la junte.

Mais curieusement, ce sont les mêmes personnes pour des raisons qui sont les leurs, demandent aujourd’hui de désapprouver la junte militaire. Comment vous voulez-vous que les gens les prennent au sérieux ?

Sachant n’avoir plus de crédibilité, ils se sont inéluctablement engagés dans une démarche de défiance vis-à-vis de l’autorité de l’État. Ils ont fait le pari de boycotter les activités de la transition, organiser les manifestations inopportunes dont l’issue finale est la perte en vie humaine et les dégâts matériels.

Pire, leur amateurisme nous a non seulement fait perdre en temps, mais aussi en énergie. Si hier la junte parlait de 36 mois de transition, faut-il le leur demander si rien à encore changer. Car, nul ne sait de quoi la médiation sous l’égide de la CEDEAO va-t-elle aboutir.

B – La transition face aux défis d’une alternative crédible

Nul besoin de le rappeler, les enjeux de cette transition sont nombreux, et ses défis sont considérables. Certes, du 5 septembre 2021 à nos jours, d’énormes avancées ont été enregistrées, même si d’autres actions du CNRD sont à parfaire. Mais il ne faut nullement pas perdre de vue le POURQUOI du coup d’État militaire et le COMMENT faut-il éviter à l’avenir de notre pays, l’irruption de l’armée dans la gestion du pouvoir politique à travers un autre coup d’État.

En effet, le coups d’État, soit dit en passant, est un recul désastreux de notre système démocratique. De ce point de vue, il nous faut impérativement saisir ce dernier coup d’État comme une opportunité nous permettant de redéfinir notre modèle de société, panser les plaies de notre passé politique récent, créer les conditions d’une démocratisation apaisée et inclusive et mettre les bases les plus solides d’un développement durable.

Pour ce faire, il appartient à la junte militaire au pouvoir de créer un climat de confiance et de transparence dans la gestion de la transition.

Il leur faut impérativement engager les travaux de rédaction de l’avant-projet de la nouvelle Constitution par une commission d’experts multipartites. Ensuite, engager les activités de recensement général de la population afin de ressortir un fichier électoral consensuel. Enfin, dans un délai raisonnable, procéder à l’organisation des élections inscrites dans la charte de la transition. Car plus cette transition durera sans contenus visibles et réalistes, plus grandes seront les chances de son échec. Or, si elle échoue, c’est toute la Guinée qui aura échouée.

Quant aux organismes de la société civile et les partis politiques, il est temps pour nous de répondre à ce dernier appel de la Nation en faisant preuve de sursaut patriotique. Faut-il le rappeler, durant tout le long de cette transition, le pays fera face aux nombreux rapports de force, mais il faut nécessairement que les uns et autres parviennent à les surmonter à travers les vertus du dialogue franc et sincère. C’est justement à ce prix que nous parviendrons à garantir un avenir radieux aux futures générations de notre pays, la Guinée.

 

Aly Souleymane Camara (Analyste politique et Consultant média).

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