Le président de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne(CONASOC), sort désormais de sa réserve pour commenter l’actualité guinéenne marquée par la gestion des militaires au pouvoir depuis le 05 septembre 2021. Elhadj Mamadi Keïta estime que chaque acteur concerné doit jouer sa partition pour la réussite de cette transition afin que celle-ci soit la dernière pour notre pays. Le premier responsable de la SONASOC a, au cours de cette interview accordée à notre rédaction ce samedi, 02 juillet 2022, dénoncé le comportement peu ‘’catholique’’ des acteurs de la vie politique et sociale de la Guinée. D’ailleurs, notre interlocuteur est favorable à une réduction des partis politiques au nombre de deux (2). Ce qui pourrait selon lui, mettre de l’ordre dans les débats liés au développement de notre nation.
« Tout récemment, on avait invité les forces vives de la nation à un cadre de concertation et de dialogue, la salle était pleine. On a demandé 81 personnes pour former le CNT, il y a eu plus de sept cent (700) personnes. Et ces sept cent (700) là, en majorité étaient les politiques. En Guinée aujourd’hui, tout le monde cherche le plus court chemin qui est la politique. Or, tout le monde ne peut pas être directeur, ministre, président de république…. Les gens fuient ce qui est à la portée de tout le monde. Retournons- nous à la terre. L’agriculture ne trahit pas. Tous les acteurs doivent se dire que, ce n’est pas seulement la politique qui peut nourrir la population guinéenne. Nous qui sommes en ville, on ne se préoccupe que de la politique. Comment être directeur, ministre ou autre. Dès qu’on veut se faire écouter, on fait les démarches auprès des autorités ou on les attaque tout simplement pour qu’on soit interpellé. C’est vraiment regrettable. Nous comptons sur vous (jeunes) pour que le pays puisse avancer, sans quoi à l’allure où vont les choses, même si c’est une autre équipe qui vient, ça sera pire. S’il y’a une loi à voter au CNT pour la réduction des partis politiques en Guinée, je serai le premier à voter pour», a fait savoir le doyen Keïta.
Les organisations de la société civile et les partis politiques doivent se donner les mains pour que la Guinée sorte de cette situation dans les conditions les meilleures, conseille -t- il.
Abordant la question au cadre de dialogue lancé le 27 juin dernier par le premier ministre guinéen, le président de la CONASOC donne sa lecture de cette autre préoccupation. « En Guinée, Il y a plus 180 partis politiques agréés. Chacun vient avec ses idées, si on ne prend pas en compte leurs préoccupations, ils descendent dans la rue. Si on compte le nombre de dégâts causés par la rue de l’indépendance et nos jours, cela allait vraiment nous donner conscience. Les partis politiques ne pensent plus à ces morts, ils continuent à manipuler la pauvre population. De Conakry à Yomou, nous avons plus de cinq cents (500) organisations de la société civile. Si chacune disait que si ma proposition n’est pas prise en compte on descend dans la rue, on ne va pas s’entendre. La rue est loin d’être une solution à problèmes. Elle n’a jamais donné le pouvoir à quelqu’un. En Guinée, la rue n’a fait que des dégâts matériels et humains. Nous devons maintenant trouver d’autres alternatives pacifiques pour se faire entendre. Je pense que, c’est la méthode la plus appropriée en matière de gestion des crises », a martelé Elhadj Mamadi Keïta.
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