Notre confrère Stanislas Ndayishimiye est décédé. Né en 1962, dans le centre du Burundi, il vivait en France, depuis 28 ans. Il était devenu l’une des voix de RFI.
Lorsque, en 1993, Stanislas obtient une bourse pour parfaire sa formation de journaliste à Paris, il ne sait pas encore qu’il ne retournera jamais au Burundi car, peu après son arrivée en France, éclate la guerre civile. On tue dans les rues de Bujumbura. Il décide alors de rester à Paris. Il demande l’asile et l’obtient.
Les «signatures» de Stanislas Ndayishimiye sur l’antenne de RFI
C’est tout naturellement qu’il se tourne vers RFI car jusque-là, étant journaliste puis rédacteur en chef à la Radio nationale burundaise, il collaborait également comme correspondant de l’Agence sonore de coopération de RFI. Exilé, il finit par y être embauché. Sa vie est désormais en France.
Il intègre ensuite le service Afrique de la radio mondiale. C’est durant cette période qu’entre 2011 et 2014, il est envoyé comme correspondant permanent à Abidjan. Nous sommes juste après la chute de Laurent Gbagbo. Ces dernières années, il était journaliste au service économie de RFI.
C’est un choc terrible pour nous…
Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique
Stanislas Ndayishimiye était quelqu’un de discret mais toujours posé et souriant et ne manquait pas d’humour. Pour preuve, alors qu’un jour – fait rarissime – il se mit à râler et, devant notre surprise, il répondit avec un large sourire : « Mais je suis Français, depuis hier ». Il venait d’obtenir la nationalité française.
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Une des voix de RFI
Travailleur, Stanislas était un journaliste sérieux. Devenant l’une des voix de RFI, il multipliait les reportages. On se souvient encore de l’une de ses dernières enquêtes sur la filière cacao, en Côte d’Ivoire. Pendant des années, il a affirmé ne pas vouloir retourner au Burundi mais ces derniers temps, il y songeait, expliquant qu’il voulait que ses deux jeunes enfants connaissent leur pays d’origine.