Le premier sommet de l’alliance des États du sahel ( Burkina, Mali et Niger) tenu le 6 juillet 2024 à Niamey entérine de fait le retrait de ces pays de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO).
Et Cela n’est pas sans conséquences pour ces trois pays enclavés.
le Mali, Le Burkina Faso et le Niger s’enferment à la fois dans un isolément politique et diplomatique sans précédent. À défaut d’une véritable rupture, ces pays sahéliens admettent d’office le refroidissement de leurs relations avec les 13 autres États membres de l’organisation ; ils se privent ainsi d’un vaste marché, car la Cédéao en l’absence de ces 3 , c’est plus de 275 millions d’habitants. Cela constitue une perte de millions de francs CFA en terme d’échanges et d’attraction des investissements au sahél . la réalisation de cette alliance expose également les ressortissants de ces 3 pays à recourir à des visas pour leur circulation dans l’espace; ce qui réduirait forcément la libre circulation des biens et des personnes. toutefois si l’alliance des États du sahel applique la réciprocité de visa aux citoyens de la zone économique c’est toute la population de la Cédéao qui en souffrira. car en déhors des proximité géographiques , il faut ajouter que la Cédéao est un ensemble de pays rattachés par l’histoire des empires et des royaumes avec des liens très forts entre les populations. puisque ce sont quasiment les mêmes peuples , du moins les mêmes familles qui vivent départ et d’autres des frontières ;
outre l’aspect économique, la sécurité de la région se retrouve toute aussi menacée voire en danger. tous les efforts fournis dans la coopération militaire et le renseignement sont aujourd’hui affaiblis , d’autant plus que la rupture ou le refroidissement des relations diplomatiques engendre le blocage du partage d’informations.
Bref, si rien n’est fait pour réformer et renforcer les capacités de l’organisation sous régionale pour faire face aux défis des réalités actuelles et futures ; la CEDEAO risque de s’effondrer sous peu de temps.
Ibrahima M’bemba Bah Directeur de communication du BLOC Libéral/ Analyste et consultant politique.