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Quelques faux débats de la transition guinéenne : bipartisme, multipartisme et l’effectif pléthorique des partis et des candidats au CNT (Tribune)

par Lengo224
14 décembre 2021
dans À la Une, Actualités, Libre Opinion
« Si la junte a un agenda caché, elle risque de se faire prendre dans ses propres pièges »(tribune)
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Dans cette nouvelle contribution, nous voulons souligner qu’il y a des faux débats, alimentés par des intérêts individuels ou une méconnaissance de la réalité politique guinéenne, qui constituent un obstacle au bon déroulement de la transition. Cet article, avec une vocation critique et déconstructiviste, qui caractérise le regard d’un sociologue, propose quelques pistes de réflexion en vue de surmonter ces difficultés en dépassant les faux débats.

Dès que les Guinéens constatent avec regret les conséquences néfastes de la démocratie dans notre Pays, ils les imputent automatiquement au multipartisme intégral, en citant régulièrement le Président Lansana Conté qui, au début des années 1990, avait proposé le bipartisme au lieu du multipartisme intégral. A force de répéter de telles idées avec autant de conviction, elles deviennent des croyances collectives relevant du sens commun qui n’ont pas de fondement, dans la mesure où le bipartisme ne saurait être décrété à partir de la simple volonté d’un président. Certes, le multipartisme a favorisé en Guinée, à l’instar de beaucoup de Pays africains, la prolifération d’une multiplicité de forces politiques à caractère ethnique, qui sont à l’origine des conflits pendant les élections et qui minent l’unité nationale. Rappelons-nous que, après les indépendances, dans la plupart des pays africains, avec de rares exceptions comme le Sénégal, les populations n’avaient aucune liberté de choisir leur affiliation politique et devaient soutenir, sans exception, les partis uniques. Après la chute du mur de Berlin, nous assistons à l’injonction de l’ancienne puissance coloniale française aux pays africains à adopter la démocratie, condition essentielle pour continuer à bénéficier de l’aide et de la coopération de la France. En Guinée, cette injonction s’est traduite par la création de plusieurs partis politiques à caractère ethnique, qui ont contribué à renforcer les identités communautaires. Cela provoque des conflits, surtout pendant les périodes électorales, au point d’exposer le Pays à la guerre civile. Ceux qui souhaitent le bipartisme s’inspirent du modèle anglo-saxon ou, du moins de la tendance générale des Pays européens, où deux grands blocs, coïncidant à peu près avec la gauche et la droite, se disputent et se partagent le pouvoir. Ces deux blocs reflètent les deux grandes orientations politiques et idéologiques concernant la gestion et la destinée de ces nations. Cette polarisation de la vie politique résulte d’un long processus qui a abouti au regroupement des forces politiques ayant une base sociologique. L’adhésion à un parti et le choix électoral constituent un indicateur de l’appartenance à une catégorie socio-professionnelle, à une couche sociale et une classe sociale dont on défend les intérêts. Or, tel n’est pas le cas en Guinée et dans la plupart des pays africains, où les classes sociales n’existent pas encore. De plus les électeurs, peu scolarisés et informés, sont manipulés par des partis politiques, qui mettent souvent en avant l’ethnie et la région, utilisés comme leurs principales ressources politiques. Pourtant, ce qui est frappant et regrettable, c’est qu’en Guinée, à la veille de l’indépendance, les deux grands partis, le BAG et le PDG, avaient plus de base de sociologique que ceux de maintenant, dans la mesure où le PDG s’était appuyé sur tous les paysans et les ouvriers de la Guinée, surtout les plus défavorisés par le système colonial, pour faire sa campagne. En même temps, son parti rival, le BAG, était dirigé essentiellement par des élites de l’administration coloniale, qui n’étaient pas pour une indépendance immédiate, voire brutale, de la Guinée avec la France. Dans les années 1950, les deux blocs politiques se sont constitués à partir de leurs contradictions et en fonction des intérêts respectifs des groupes qu’ils représentaient et de leur vision différente de la société. Les Guinéens les plus jeunes, nos petits frères et nos enfants, seront surpris d’apprendre que, dans les années 1950, les gens adhéraient au PDG et au BAG indépendamment de l’appartenance ethnique de deux leaders, notamment Sekou Touré, malinké, et Barry Yawondo, peul. Malheureusement, à l’accession de la Guinée à l’indépendance, ce processus de formation de partis avec une base sociologique a été interrompu par la création d’un parti- Etat prônant une pensée unique. A l’instauration du multipartisme au début des années 90 , quand les Guinéens ont eu la possibilité de choisir librement un parti , ils se sont plutôt intégrés dans des organisations politiques sensés défendre des intérêts communautaires. Nous avons donc assisté à l’instauration d’une culture politique paroissiale, où les membres des communautés, rurales ou urbaines, sont convaincues qu’ils ne peuvent accéder aux ressources et aux services de l’Etat, que lorsque l’un des leurs occupe une fonction importante, en devenant directeur, ministre ou président. Au sein de l’appareil d’Etat, les cadres cherchent à accéder à des postes ou à les garder en pratiquant l’ethno stratégie. Ainsi les communautés deviennent des cadres de défense des intérêts de groupes ou individus, encore plus que les partis ou les syndicats. D’où la surcommunatarisation de la vie politique et le clientélisme en Guinée. Pour tenter de faire face à tous ces problèmes, plusieurs intellectuels guinéens, parmi lesquels les juristes sont les plus nombreux, font une erreur en pensant que seules les règles juridiques, tirées ou du moins inspirées par la constitution des pays européens, pourront tout régler par un coup de baguette magique, en occultant les réalités culturelles et socio-historiques de notre pays. Pendant cette transition, certains juristes pensent qu’il faut réduire de manière drastique et autoritaire le nombre de partis, en éliminant les petits partis. C’est d’ailleurs l’option qui a été retenue par la classe politique pour choisir leurs futurs 15 représentants au sein de CNT. Or, il y a de petits partis politiques qui ont fait preuve de courage politique, en défendant les valeurs démocratiques et en s’opposant au troisième mandat plus que certains grands partis. D’où les contradictions, voire les conflits, qui se dessinent déjà pendant cette transition. Les juristes qui pensent à des élections à un seul tour sont convaincus que cela évitera la création de partis politiques qui naissent seulement pour participer à des coalitions au second tour. Si cela peut être vrai, nous devons éviter de réduire la question du bipartisme ou du multipartisme à un débat juridico-juridique. Dans notre pays, il y a souvent un grand décalage entre ce qui est écrit dans les textes et les réalités politiques que l’on observe sur le terrain. C’est pourquoi il ne suffit pas de rédiger des textes juridiques pour réglementer la formation des partis politiques. Nous devons également nous rappeler, comme le dit le politologue David Easton, que les partis politiques ont une fonction précise : celle de rassembler et exprimer les exigences d’individus et groupes sociaux confrontés aux mêmes problèmes. Ils représentent ainsi des porte-paroles de groupes qui cherchent à influencer l’action des autorités en leur faveur et ils sont, donc, des expressions de la société dont ils émanent. C’est pourquoi les partis politiques doivent naitre à partir des problèmes et des exigences de certains groupes de la société. Par exemple les partis écologistes sont nés en Europe quand le problème de la dégradation de l’environnement s’est posé aux pays Européens. De la même manière les partis politiques sont nés en Afrique, pour la première fois, comme expression de l’aspiration des peuples africains à l’indépendance. Mais un individu ne peut pas créer un parti dans l’unique but d’accéder au pouvoir ou aux ressources de l’Etat. Certes, tous les partis cherchent le pouvoir, mais ils le font en vue d’appliquer leur programme et leur vision de la société en défendant ainsi les intérêts des groupes qu’ils représentent. Or, en général, les acteurs politiques guinéens parlent au nom des populations qu’ils n’ont pas assez côtoyées et consultées pour concevoir leurs programmes. Le plus souvent les partis sont fondés et dirigés par une élite urbaine et intellectuelle très distante des réalités des populations rurales ou des couches sociales les plus défavorisées. Pourtant, il y a en Guinée des acteurs du développement, notamment les leaders des confédérations paysannes, qui sont plus imprégnés de ces réalités et par conséquent ils ont plus de légitimité pour en parler. Il y a des chercheurs qui travaillent depuis des années sur leurs terrains de recherche, où ils ont été en contact avec ces populations et leurs problèmes, qui doivent être consultés. Tels sont les critères alors pour choisir les partis et les organisations les plus représentatives ayant une légitimité. Ainsi, on va commencer à sortir du faux débat concernant le nombre de partis présents sur la scène politique, pour se demander quel genre de partis nous avons. Sont-ils vraiment représentatifs ou bien constituent-ils seulement l’expression de l’ambition politique de quelques individus ? Peut-être pour choisir de bons leaders nous devons nous intéresser à leurs parcours, aux initiatives et aux luttes qu’ils ont menées et aux résultats qu’ils ont obtenus pour améliorer les conditions de vie et de travail et pour développer le pays. Or, en Guinée, à l’image de plusieurs pays européens ou africains, on voit de plus en plus de jeunes qui prétendent occuper des postes, mais qui n’existent que dans les media. Par leur éloquence, ils brillent sur les réseaux sociaux, les radios et les télés, où ils s’accaparent de la parole et parlent des problèmes des gens pour faire leur autopromotion. Il s’agit là d’une forme de violence symbolique, qu’ils exercent grâce à leur capital culturel et linguistique, notamment la maitrise de la langue française, leur facilité d’accès aux media et aux nouvelles technologies, pour parler des problèmes d’un peuple dont ils ne sont pas représentatifs et qu’ils ne connaissent pas bien. L’obtention d’un poste à partir d’une telle stratégie n’est-elle pas usurpée ? Dans ce cas, une approche seulement juridique, visant à réglementer la complexité de la réalité politique guinéenne par des textes, ne suffit pas. Nous devons plutôt adopter une perspective pluridisciplinaire qui mobilise les acquis de disciplines telles que le droit, la science politique, la sociologie et l’anthropologie politique et juridique, ainsi que l’histoire politique, pour pouvoir mieux cerner cette question et adopter les meilleures solutions, pendant cette transition et après.

 

Dr Abdoulaye Wotem Sompare, sociologue

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