Le gouvernement a rajouté ce jeudi 29 avril, dans une décision publiée à la télévision d’État, à la touffe de grandes responsabilités qui brodent ainsi les charges de Tibou Kamara. Le ministre d’État, ministre de l’industrie, par ailleurs conseiller spécial du chef de l’État est à cet effet nommé porte-parole du Gouvernement, en remplacement d’Aboubacar Sylla qui a volontairement rendu le tablier après trois années d’exercice sans failles pour un travail insusceptible de reproches.
L’héritage parait lourd et prenant pour le nouveau titulaire du poste qui aurait d’ailleurs été préféré au ministre de la communication, Amara Somparé. Selon des sources proches de la primature, le choix de ce dernier se serait buté à des critères liés à sa jeunesse et à la sensibilité des messages à diffuser.
A cause de ses liens très étroits avec ceux qui ont le pouvoir de choisir le nouvel occupant de ce poste, Tibou Kamara parait être le choix du cœur dans le but, certainement de décupler un parcours déjà enviable.
Toutefois, ses qualités avérées de grand orateur et de bon rédacteur ne sont pas à ignorer.
Cependant, cela peut être édulcoré par sa disponibilité mise en doute à cause de ses multiples charges dont il ne peut se débiner à la présidence comme dans le gouvernement.
De tout ce qui précède, il est évident que remplacer Aboubacar Sylla qui est un orateur doublé de rédacteur exceptionnel et qui est un intellectuel non connivent, disponible, capable des raisonnements les plus charpentés et les mieux informés, impose un dépassement de soi.
Mognouma Cissé