Les compromis, le respect des engagements et l’usage des lois de la République sont les quintessences d’une franche solution à la crise car, les plus subtiles d’un sincère dialogue. Il faut être obligeant et aimable pour tout le monde, mais il ne faut accorder son amitié et sa confiance qu’à ceux que l’on connaît depuis fort longtemps.
Le dialogue est l’émanation d’une volonté politique sincère et franche devant permettre une gouvernance inclusive et participative mais, à exclure une partie dudit dialogue, elle sera inéluctablement un simple spectacle superflu dénué de toute virtuosité objective voire d’animation de la chaine politique.
Le choix du secrétaire général devant, conduire le dialogue est le premier signe rassurant et prometteur. Lorsque dans un premier temps ce choix fait l’objet d’une contestation, il faut immédiatement revoir le choix pour associer toutes les composantes du dialogue afin d’éviter toute éventuelle confusion.
En théorie, le dialogue politique est évidemment une pratique essentielle. Mais dans la pratique et dans son format actuel, il semble, à bien des égards, une instance de manipulation de l’opinion permettant au pouvoir actuel, critiqué pour ses pratiques autoritaires, de reprendre son souffle. En effet, il tend à couvrir les multiples atteintes à la démocratie Guinéenne, que ce soit le tripatouillage des règles du jeu politique ou les violations courantes des droits et libertés de l’opposition et des opposants. Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser les différentes étapes de la mise en place de ce processus.
La politique d’isolement, de cloisonnement, des guerres d’ego et la gestion opaque n’aboutissent qu’au chimère et aux spéculations utopiques.
L’esprit patriotique oblige sans quoi, la politique d’observation serait l’antidote.
Mohamed Konaté
Sociologue analyste