Face aux hommes de médias ce vendredi 05 aout 2022, l’ONG de défense des droits de l’Homme « Les Mêmes droits pour tous » (MDT), a évoqué quelques sollicitations urgentes auxquelles les victimes des tueries de Zogota, font allusion.
Il faut rappeler que, le massacre dont il s’agit, date du 03 au 04 août 2012 dans ce district situé en Guinée Forestière. Dans cette zone du sud de la Guinée, plusieurs personnes été tuées par »les forces de défense et de sécurité » et plusieurs autres arretées, selon les enquêtes menées par des organisations de défense des droits de l’Homme.
Dix (10) ans après, le dossier est resté sans suite. Cependant, en 2018, les ONG MDT et ACA avaient décidé de porter plainte à la Cour de justice de la CEDEAO. Dans la décision de cette juridiction sous-régionale, l’État guinéen a été reconnu coupable de déni de justice et de violations des droits de l’Homme. Il a été contraint de payer 4, 46 milliards de francs guinéens et sommé d’engager des poursuites judiciaires de façon individuelle contre les responsables impliqué dans cette affaire.
«Nous demandons deux choses. Les victimes demandent à l’État, à ce que l’arrêt soit exécuté en payant le montant de la condamnation. Il y a des familles qui ont perdu leur papa, leurs enfants ou celui-là qui apportait les ressources nécessaires à la famille. Il y en a qui ont été mutilés (des doigts coupés, la main et qu’on a cherché à couper la gorge), qui sont devenus irréversiblement indisponible. Il est question que ce montant-là soit payé pour aider ces gens là mais aussi pour réparer l’école du village criblée, mais également les villages incendiés à la rentrée de Zoghota. Ça c’est la première demande. La deuxième demande c’est de faire en sorte que la plainte déposée en septembre 2012 au tribunal de première instance de N’Zérékoré ait une suite favorable. C’est-à-dire juger l’ancien préfet, l’ancien gouverneur, l’ancien commandant de la gendarmerie, l’ancien commissaire central de la ville et l’ancien commandant du camp militaire de N’Zérékoré et enfin celui de Macenta à l’époque. Voilà les demandes des victimes», a expliqué Me Frédéric Foromo Loua, avocat à la cour d’appel de Conakry et président de l’ONG MDT.
Fatoumata Diabaté pour lengo224.com