Les différentes structures syndicales de Guinée se sont réunies ce lundi 19 juillet 2021 à la bourse du travail. Au cours de cette rencontre, la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation de Salifou CAMARA, le Syndicat National de l’Éducation de Michel Pépé Balamou et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée de Aboubacar Soumah, ont tous exprimé leur colère contre les autorités compétentes du pays, notamment celles du système éducatif guinéen. Cette colère fait suite à leur exclusion du processus d’organisation des examens nationaux session 2021, dont le démarrage est prévu pour ce 22 juillet en commençant cette pour une prière par le baccalauréat unique.
<< Depuis des années, on a toujours participé à l’organisation des examens nationaux dans ce pays. D’ailleurs, c’est une phase pour nous d’avoir quelque chose afin de bien passer les vacances. Malheureusement, cette année, tous les syndicats de l’éducation ont été écartés, exclus sans arrière pensée par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Pr Bano BARRY pour des raisons qu’on ignore complètement.
Aujourd’hui, il faut payer de l’argent pour être recruté comme surveillant aux examens, on ne va pas se laisser faire. On a toujours apprécié Bano BARRY au départ parce qu’on pensait qu’il était une solution au calvaire que subissent les enseignants. Malheureusement, c’est le contraire. Ils veulent faire taire le mouvement syndical de l’éducation en République de Guinée>>, s’indigne Salifou CAMARA, secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’éducation.
Le budget débloqué pour l’organisation de ces examens est suffisant, sauf que la moitié de l’argent n’est même pas utilisé poursuit ce syndicaliste.
Il dira plus loin, que les enseignants se sentent abandonnés. Pourtant, ils (enseignants) sont la réussite de l’organisation des examens nationaux dont ils sont exclus.
<< Les candidats aux différents examens nationaux, c’est nous les enseignants, c’est nous qui les formons toute l’année. Comment vous pouvez dire à un formateur d’achever ce qu’il a commencé avec difficulté d’ailleurs. C’est un manque de reconnaissance de la part du Pr Bano BARRY, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation>> dénonce-t-il.
Autres facteurs de leur colère, c’est la réduction des centres d’examens et la décision du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui instruit pour une première fois de terminer les concours par les tous petits, c’est à dire l’examen d’entrée en 7ème année. Une volonté de Bano BARRY que n’apprécient pas Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libre des enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et ses pairs.
<< Avec les grandes pluies, imaginez les conséquences pour les enfants qui feront le certificat d’études primaires. Les grandes pluies à Conakry et à l’intérieur du pays sont souvent accompagnées des inondations énormes entraînant d’ailleurs des cas de mort. C’est très déplorable cette nouvelle façon de travailler. Alors, si rien n’est fait dans 48heures, les examens nationaux seront boycottés ».
Justin LENO pour LENGO224.COM