Lors de la campagne présidentielle pour la tenue de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, tous les partis politiques ayant participé à cette mascarade électorale, ont construit leur propre slogan de part et d’autres avec plein de promesses.
“Gouverner autrement” de M. Alpha Condé, slogan qui lui a d’ailleurs valu une explication grandiose après sa prise de fonction en est, un. Une rigueur qui ne dit pas son nom avait été entamé par le premier président de la quatrième république sortie d’une élection contestée. Des visites inopinées dans les départements ministériels et le respect des heures d’arrivées au travail en avaient été le cheval de bataille de notre Fama National. Ce “gouverner autrement” parlons en, puisque c’est de cela il s’agit, était au yeux de certains Guinéens comme, une période de renaissance qui mettrait fin à la cacophonie, la corruption, au détournement, à l’injustice que subisse le peuple de Guinée. Mais comment peut-on diriger autrement un pays, lorsque le même système est là? Je répondrais sans équivoque impossible.
Impossible car Alpha Condé n’est pas prêt lui-même pour un changement positif de l’administration Guinéenne. Il est bien beau de le dire, mais le plus important c’est la concrétisation M.Condé. Malgré votre volonté de redorer le blason, vous n’y arriver point parce que vous êtes avec les personnes qui font semblant d’être avec vous. Pour bien le détailler, penchons nous sur un certains nombre d’aspects majeurs:
le détournement devenu monnaie courante dans l’administration publique Guinéenne, le détournement, se fait en Guinée à ciel ouvert. Il arrive parfois même que les journalistes soient intimidés à cause des alertes qu’ils font. La preuve, c’est cette dernière accusation de détournement de la ministre de l’enseignement technique et professionnel, d’une somme de près de deux cent milliards de nos francs. Aucune procédure sérieuse n’a été diligentée à cet effet. La seule chose qu’on se rappelle encore c’est qu’après l’alerte de nos confrères journalistes, en moins de 24h, une solidarité gouvernementale fut constatée grâce au communiqué dudit gouvernement. Pourtant, il est plus que nécessaire d’en faire lumière, pour ne pas encourager cette poignée de personnes à continuer à sévir le pays.
la dépendance de la justice: la justice Guinéenne, n’arrive pas à rendre coupable les criminels. Les dossiers sensibles qui concernent directement ou indirectement les hauts gradés de l’État ne sont jamais ouverts pour les procès. Il arrive parfois même qu’on s’en rende compte que l’exécutif aurait une main mise sur le judiciaire. La preuve!!
Tout dernièrement dans une interview avec Jeune Afrique, le président s’est mis à blâmer les détenus politiques. Il affirma lors de cette interview
« Il ne s’agit en aucun cas de prisonniers politiques, mais de fauteurs de troubles, coupables d’avoir envoyé contre la police des jeunes munis d’armes blanches, parfois des fusils et d’explosifs. Nous avons toutes les preuves et elles seront exposées lors des procès, y compris les appels au meurtre contre ma personne ». Ces propos auraient dû être prononcés par le procureur de la République. Car c’est lui qui diligente une enquête sérieuse pour déterminer les faits. L’autre actualité toujours concernant la dépendance de la justice Guinéenne, est cette dernière libération de trente détenus politiques. En moins de 24 heures que le gouvernement ne formule ces vœux pour l’accélération de la procédure judiciaire, une libération de non-lieu de manière subite est intervenue.
Cependant, toutes les possibilités sont dans la main de l’exécutif Guinéen, pour nous sortir de l’ornière. Car, aujourd’hui, le pays est victime d’une poignée de personnes sans conviction.
Jacques kamano, journaliste