Sur les ondes de la radio Espace Guinée ce mercredi,14 septembre 2022, dans l’émission les ‘’GG’’, le ministre du travail et de la fonction publique a affirmé avoir détecté douze milles (12 000) agents fictifs dans le fichier de la fonction Publique.
Dans son intervention, Julien Yombouno a d’abord commencé ses propos sur certaines situations notamment celles liées aux faux diplômes :
« Les décédés en activité qui n’ont pas été radiés avant notre arrivée, les abandons de poste, les mises en disponibilité, les mises en détachement et les démissions volontaires. Si on met tout cela ensemble, on se retrouve aujourd’hui à 12 000 agents qui ont été sortis du fichier général de l’administration publique et ce sont des cas avérés. Il y’a les faux actes, les faux diplômes. On a pris sur 30 diplômes, 20 étaient des faux diplômes. Sans compter qu’en ce moment-là, nous avons fait des correspondances dans beaucoup de sociétés privées pour demander naturellement de mettre à notre disposition toutes les listes nominatives de tous les employés nationaux qui se cachent . Imagine, sur 15 entreprises nous avons détecté 720 agents qui sont doublement payés dans les privées et à la fonction publique depuis une vingtaine d’années », a t-il dénoncé.
Comme mesures annoncées, Julien Yombouno a dit qu’un rapport circonstanciel sera fait et adressé à l’autorité pour qu’elle décide de ce qu’il faire avec eux.
« Il y’a des gens qui empochent depuis plus de 10 ans le salaire des personnes décédées, c’est dommage. Mais, nous sommes en train d’envisager avec le ministère de la justice, la possibilité de pénaliser ce genre de comportement qui a tendance à vider les caisses de l’Etat. Nous allons commencer bientôt le contrôle des structures et des effectifs de la fonction publique. Nous n’aurons pas besoin des diplômes légalisés. Donc, nous aurons besoin de diplômes authentifiés par les institutions d’enseignement. C’est-à-dire, si quelqu’un a fait l’université de Kankan, qu’il retourne dans son université pour qu’il fasse l’authentification. L’autre chose, c’est de laisser les fonctionnaires remplir par eux mêmes les fiches de contrôle comme ça, on verra. Parce qu’on est même tombé sur des fonctionnaires qui ne savent pas écrire».
Fatoumata Diabaté , pour lengo224.com