C’est le branle bas au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), où le chef du parti se démène comme un beau diable pour limiter la casse, provoquée par la tribune de ses trois lieutenants, détenus à la Maison centrale. Une tribune qui prête à équivoque et dont la diffusion est venue comme un pavé, troubler la marre du parti.
Le discours du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), prononcé à l’occasion de l’assemblée virtuelle de son parti le samedi dernier, est symptomatique du psychodrame qui agite ce parti de gouvernement. En effet, cette guerre des courants, couvait depuis longtemps. La tribune polémique du trio composé de Chérif Bah, Cellou Baldé et Ousmane Gaoual Diallo n’aura fait que mettre ce malaise au grand jour. Dévoilant ainsi deux camps, où « pro et anti-dialogue » se tiennent par la barbichette.
De peur que la situation ne s’enlise, Cellou Dalein Diallo tente de recoller les morceaux, pour éviter de donner prise aux critiques des contempteurs du parti. Surtout que des apprentis sorciers seraient à l’œuvre pour couler le navire.
Il était donc temps pour Dalein de parer au plus pressé pour mettre le couvercle sur la marmite. D’où ce speech à l’eau tiède, où il prêche pour ‘’la promotion du débat interne et le renforcement de la culture du respect mutuel et de la tolérance au sein de l’UFDG.’’
L’occasion était opportune pour le principal opposant au régime de Conakry, dans sa supplique pour l’unité, d’ameuter les troupes, tout en invitant les cadres de son parti de se garder d’ergoter sur des vétilles. De ne surtout pas céder à la tentation du diable.
Cellou a dans cette foulée, mis l’accent sur le lourd tribut que continue de payer l’opposition, chose à ne pas occulter, a-t-il insisté.
Quant à ce chemin de croix, devenu presque sans fin, pour lui et les siens, par la faute d’un président qu’il qualifie de « despote », Dalein semble l’accepter avec philosophie. Mais jure que le chantage ne passera pas. Comme le fameux slogan populaire « No pasaran ».
Mamadou Dian Baldé