Tout pouvoir qui s’exerce sans contrôle efficace et efficient en abuse ou ses détenteurs ne s’efforcent pas à produire le meilleur résultat.
C’est d’ailleurs en cela que se fonde le principe démocratique et classic de séparation et d’interaction des pouvoirs avec pour mission de contrôle de l’action gouvernementale donnée aux parlements.
Les parlements en assurent cette mission en raison du fait qu’ils sont sensés représenter le peuple et en connaissent par ricochet ses préoccupations profondes.
Ainsi, dans l’exercice des pouvoirs transitionnels , les CNT sont exactement constitués de personnes choisies dans l’essentiel des catégoriesy socioprofessionnelles pour mieux représenter ce même peuple qui ne peut dans les circonstances elir ses représentants comme dans une démocratie régulière.
Dans cet ordre d’idées, doit-on être convaincu à la fois de la pertinence du contrôle gouvernemental mais aussi de son efficacité en étant exercé par le CNT et pas le seul président qui est aussi le chef de l’exécutif.
Si ce postulat echappe aux dispositions de la charte, tout démocrate devrait soutenir au-moins cette tradition démocratique qui aurait contraint le premier ministre à présenter aux conseillers nationaux l’exposé de la politique gouvernementale qui aurait pu être amendée par les conseillers dans l’intérêt du peuple.
Pourtant, les guineens y compris les acteurs sociopolitiques majeurs posent quotidiennement quelques réserves sur l’efficacité de l’action gouvernementale aucours de cette transition.
Peut être que le ton à été plus ou moins caustique mais les appels répétés du président du CNT en vers le PM pour passer présenter devant les conseillers la politique générale de sont gouvernement n’était aussi mauvais et pourrait plutôt aider à faire d’autres propositions pertinentes au PM pour impulser l’action gouvernementale qui tangue depuis quelques temps.
A mon humble avis , le contrôle du CNT serait de loin plus bénéfique pour le peuple que celui du président de la transition assuré par les dispositions de la charte.
Sans vouloir défendre les manquements à l’application des procedures internes au CNT et peut être à celles de la charte, je dis tout simplement qu’au crible d’une analyse normative, le passage du PM devant les conseillers aurait eu l’avantage de susciter au moins un débat formel sur l’action gouvernementale décriée par plus d’un guinéens.
En Guinée, ce qui fait plus mal au peuple en dernière instance ,ce sont ces débats de caniveaux animés malheureusement par les plus grands acteurs sociopolitiques.
Pire, ces inutiles discussions subjectives sur la forme des choses et les personnes ne sont jamais orientees sur ce qui est utile et important pour le peuple et dans l’intérêt de ce peuple.
A cette allure, le gouvernement transitionnelle sera moins efficace et les critiques futiles vont continuer à foisonner pour n’amuser que la galerie.
Pour moi le président du CNT avait bien au contraire raison d’interpeller le premier ministre.
Qu’ALLAH sauve ce pays
Coach Aimé Stéphane MANSARE