Le haut commandement de la gendarmerie nationale, acculé de partout, a fini par briser le silence dans le très médiatique dossier relatif à la fuite d’un enregistrement audio de l’ancien Président de la République, Alpha Condé.
C’est un communiqué à charge, violant les dispositions légales du secret des enquêtes, très affirmatif sur les accusations, que la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie a cru devoir prendre pour justifier une interpellation et une incarcération pour le moins à l’antipode de toutes les procédures légales en la matière. Bref, un acte qui frise le déni de justice, ce paradoxalement pendant une période de transition ou le premier responsable s’est engagé à faire de la justice, la vraie justice, la boussole qui devrait guider les pas de chaque citoyen.
En réalité, le communiqué à plutôt ravivé les critiques, car mettant à nu des pratiques rétrogrades qui remontent aux périodes de la révolution. Le machin est trop gros pour y croire. Rien sur les conditions d’arrestation et les méthodes anciennes d’extorsion d’aveu.
Le fait reproché à l’ancien ministre des affaires étrangères, relève de la simple machination. Lilou est accusé de divulgation des données personnelles de l’ancien patron de Sèkhoutouréyah, en dépit des témoignages qui affirment que celui-ci était bien consentant. Pire, faudrait-il au moins que celui à qui la divulgation de ces données porte préjudice, s’en plaigne, c’est basique pour que les gendarmes ne le sachent pas.
Mieux, l’audio a été reçu le 04 mars par le mis en causes , trois jours avant le fameux communiqué de désignation du Dr Kassory Fofana . Cela contredit un des éléments de l’accusation qui révèle que l’audio a été fait après la « soi-disant » désignation du Dr Kassory Fofana.
Eu égard toute cette compilation de mauvais aloi, on peut , à cet effet subodorer une fixation dans le but déteindre une ambition. On peut aussi lire la fébrilité d’une autorité qui voudrait corriger le tir dans le dossier Alpha Condé , dans lequel elle est soupçonnée de connivence .
Dans tous les cas, il faut bien que quelqu’un le paye à ses dépens, ça a tout l’air.
Peut-être qu’on se trompe, espérons-le.
Mognouma